Un dernier hommage à la piscine de la Coustète
La piscine de la Coustète, un endroit chargé de souvenirs pour des générations de Lourdais, s’apprête à disparaître. En friche depuis plus de dix ans, ce lieu emblématique où de nombreux enfants ont perfectionné leur nage laissera bientôt la place à un projet plus moderne : une crèche du Simaje, capable d’accueillir jusqu’à 59 enfants. Cette transformation marque la fin d’une époque, et avec elle, un dernier hommage à ce symbole de l’enfance et de l’apprentissage aquatique dans la cité mariale.
Un lieu de mémoire pour des milliers de Lourdais
Établie en 1953, la piscine de la Coustète a ouvert ses portes durant près de six décennies, devenant rapidement un véritable sanctuaire aquatique pour les Lourdais. Les échos des rires d’enfants apprenant à nager résonnent encore dans cet espace désormais abandonné. Beaucoup se souviennent de leurs premières brasses sous le regard bienveillant de M. Cardenau, leur enseignant de natation. À l’époque, cette piscine était la seule de la ville pendant près de 20 ans, accueillant jusqu’à 1 300 nageurs par jour.
Pour les Lourdais, la piscine de la Coustète représentait bien plus qu’un simple bassin. Elle était un lieu de rassemblement, un espace de convivialité où l’on partageait des moments de joie, d’apprentissage et de camaraderie. C’était également un symbole d’une époque où la baignade en plein air était un rite estival incontournable. Son histoire s’entrelace avec celle de nombreux habitants, renforçant le lien entre la ville et ses habitants.
Les souvenirs d’une piscine disparue
À mesure que les années passent, la piscine a vu la nature reprendre ses droits. Les carreaux des bassins ont été envahis par la végétation, et les plongeoirs, vestiges d’une époque florissante, se dressent encore tels des monuments à une enfance révolue. En évoquant cet endroit, des souvenirs affleurent inévitablement à la surface, des tranches de vie, des amitiés nouées autour de l’eau. Qui pourrait prétendre ne pas avoir de mémoire attachée à ce lieu ? Chaque Lourdais a, en effet, une histoire à raconter sur ses exploits aquatiques.
Une nouvelle ère commence
Alors que les travaux de démolition de la piscine de la Coustète ont débuté, le président du Simaje, Thierry Lavit, rappelle l’importance de ce lieu dans l’apprentissage de la natation pour les jeunes générations. En seulement quelques mois, ce qui fut à la fois un terrain de jeux aquatiques et un lieu d’apprentissage fera place à une crèche moderne, répondant à un besoin croissant des familles de Lourdes. Le projet ambitieux, dont la construction devrait être achevée d’ici fin 2025, marque le début d’une nouvelle ère pour la ville.
Ce futur multi-accueil donnera l’occasion à un plus grand nombre de familles de bénéficier de services adaptés à la petite enfance, permettant ainsi aux parents de concilier vie professionnelle et familiale. La crèche, destinée à accueillir 59 enfants, remplacera la crèche hospitalière Saint-Vincent de Paul. Cette évolution répond à une demande longtemps exprimée par les Lourdais, impatients de voir se concrétiser un projet en attente depuis près de vingt ans.
Le poids de la nostalgie
Alors que la piscine fait l’objet de déclarations nostalgiques de la part des élus et des citoyens, il est essentiel de se souvenir de l’impact qu’elle a eu sur le paysage aquatique de Lourdes. Il ne fait aucun doute que la piscine de la Coustète sera gravée dans les annales de l’histoire de la ville. Les enfants qui ont appris à nager dans ses eaux se souviendront toujours de la chaleur des jours d’été passés à jouer, plonger et courir autour de ses bassins.
Bien que la démolition soit un acte douloureux pour beaucoup, elle symbolise également le dynamisme et l’évolution de la ville. La transformation de la piscine en crèche ouvre la voie vers un avenir où les attentes des familles seront davantage prises en compte. Lourdes, à travers cette mutation, s’engage à créer de nouveaux souvenirs pour les générations futures, tout en honorant le passé qui a façonné son identité.