Tragédie à la piscine : les parents de Sofia, 9 ans, réclament la réouverture de l’enquête après sa noyade, le constructeur et le technicien de maintenance sous enquête

Le 31 mars 2023, lors de vacances à Platja d’Aro en Catalogne, une tragédie s’est produite lorsque Sofia, une fillette britannique de 9 ans, a perdu la vie par noyade dans une piscine. Le système de filtration de la piscine, apparemment défectueux, a été cité comme cause probable de cet accident mortel. Suite à cet incident, les parents de Sofia ont pris l’initiative de demander la réouverture de l’enquête judiciaire, visant à déterminer la responsabilité du constructeur de la piscine ainsi que du technicien de maintenance. Un rapport d’expertise a révélé plusieurs manquements aux réglementations en vigueur, soulevant de sérieuses interrogations quant à la sécurité des équipements publics.

Les circonstances tragiques de la noyade

Le drame s’est déroulé dans une villa de luxe à Platja d’Aro, où Sofia se baignait avec ses parents lorsqu’elle a été aspirée par le système de filtration de la piscine. Selon les premiers rapports, la puissance d’aspiration de la grille filtrante a été si forte qu’elle a empêché l’enfant de flotter, entraînant sa noyade tragique. Aucune remarque sur un éventuel dysfonctionnement n’a été faite à ce moment-là, négligeant ainsi toute mise en garde sur la sécurité des installations.

Une enquête initialement close

Après l’accident, la justice catalane a rapidement classé l’affaire sans suite, se basant sur un rapport de police qui n’a pas pris en compte l’expertise d’un institut de certification indépendant. Les parents de Sofia, en quête de justice, ont exprimé leur désaccord avec cette décision et ont demandé la réouverture de l’enquête. Le juge en charge de l’affaire a désormais décidé d’entendre les témoignages du constructeur et du technicien de maintenance pour jauger leur responsabilité dans cette tragédie.

Des manquements à la réglementation révélés

Un rapport détaillé par l’institut de certification Sisswa a mis en évidence des violations de la réglementation sur les piscines à usage domestique. Il a été spécifiquement noté qu’il n’existait pas de système d’évacuation pour prévenir les accidents graves dus à l’aspiration, un manquement qui aurait permis à la vitesse d’aspiration d’atteindre un niveau excessif. La norme en vigueur stipule que la puissance de l’aspiration ne doit pas dépasser 0,5 mètres par seconde, alors qu’elle a été mesurée à environ 1,5 mètres par seconde dans cette piscine. De plus, l’emplacement et les dimensions de la grille filtrante n’étaient pas conformes aux exigences de sécurité.

Les conséquences physiques sur Sofia

La tragédie a laissé des séquelles physiques supplémentaires sur la victime. Au moment de son décès, un hématome circulaire d’environ 30 cm de diamètre était clairement visible sur la poitrine de Sofia, causé par la grille de filtration lorsqu’elle a été aspirée. Cet élément tragique met en lumière non seulement la brutalité de l’accident mais également l’absence de protections adéquates qui auraient pu sauver la vie de cette jeune fille.

Un appel à la sécurité des équipements publics

Cette affaire soulève des questions préoccupantes concernant la safety des infrastructures publiques, notamment les piscines. Le fait que de telles tragédies puissent se produire sans que des mesures de sécurité appropriées soient mises en place remet en cause l’engagement des autorités à protéger les usagers. Les parents de Sofia, par leur détermination à obtenir justice, mettent en lumière la nécessité d’une révision exhaustive des normes de sécurité entourant l’accès et l’utilisation des piscines privées, afin de prévenir de futures évidences. Leur combat est un rappel poignant de l’importance de garantir la sécurité des enfants dans tous les espaces publics.