Le conseil communautaire du Seignanx, tenu récemment, a mis en lumière les tensions grandissantes concernant le projet de piscine, malgré un climat de collaboration habituel entre les élus. Bien que certaines décisions aient été adoptées à l’unanimité, les débats autour de ce projet emblématique ont révélé des inquiétudes et une opposition croissante parmi les collectivités locales. Ce projet, évalué à 13 352 000 euros HT, soulève des questions cruciales touchant à la gestion financière, la fiscalité et le choix de l’emplacement, témoignant d’une fracture au sein de la communauté.
Un enthousiasme initial tempéré par la réalité financière
Lors de la séance du 6 novembre, le conseil communautaire a d’abord célébré des décisions prises à l’unanimité, comme le rapport d’activité du Sitcom Côte sud. Cependant, cet esprit de concorde s’est rapidement estompé lors de la présentation détaillant le financement de la piscine. La nécessité d’un espace dédié à l’apprentissage de la natation a été brandie par des élus et des citoyens, mais la réalité financière, évoquée par Jean-Marc Lespade, a jeté une ombre sur cet enthousiasme. La perte anticipée de 250 000 euros due aux nouvelles mesures gouvernementales s’additionne aux préoccupations exprimées concernant les dépassements de coûts du projet.
Une communauté divisée sur l’emplacement
Le débat sur l’implantation de la piscine a révélé un malaise profond parmi les membres des huit communes. Bien que certains élus soutiennent le projet comme un investissement essentiel pour la région, d’autres contestent le choix de son emplacement. Jean Baylet a souligné que six des huit communes s’opposent au site sélectionné, ajoutant une dimension de polarisation autour de ce projet qui devait, à l’origine, unir la communauté. Les préoccupations concernant l’accessibilité et l’impact sur les infrastructures locales amplifient l’exaspération des détracteurs.
De l’optimisme à l’inquiétude
Les discussions ont pris une tournure plus sérieuse lorsque des élus comme Jean-Marc Larre ont exprimé leurs inquiétudes concernant les coûts croissants des travaux et les possibles augmentations fiscales qui pourraient en découler. Le souci est que cette piscine, perçue comme un bien communautaire, pourrait connaître un impact négatif sur les finances locales, posant ainsi la question de la viabilité à long terme du projet. La réponse de Jean-Marc Lespade, qui parle d’une stratégie fiscale juste, n’a pas suffi à apaiser les craintes soulevées.
Une union fragilisée par les préoccupations collectives
Alors que le conseil communautaire devait symboliser une union entre les représentants des communes, les tensions autour du projet de piscine ont dévoilé des fissures sous-jacentes. La délibération, bien qu’adoptée avec des abstentions, montre que le consensus est un objectif loin d’être atteint. Les espoirs d’une piscine communautaire, souhaitée par une majorité, sont contrariés par les inquiétudes qu’elle suscite. La question demeure : comment restaurer l’harmonie parmi les élus tout en avançant sur un projet qui est censé bénéficier à l’ensemble du Seignanx ?
Un avenir incertain pour le projet aquatique
Malgré les promesses d’un dépôt de permis de construire imminent et les recherches de financements additionnels, l’avenir du projet aquatique à Seignanx reste incertain. La balade entre enthousiasme et scepticisme pourrait servir de révélateur des priorités divergentes au sein de la communauté. Ce projet, bien qu’idéalement une source de fierté locale, est devenu le théâtre d’escalades verbales et de crispations politiques, mettant en exergue les fractures qui traversent le Seignanx.