Sauvetage héroïque à Caumont-sur-Durance : un cheval secouru d’une piscine après 5 heures d’efforts des pompiers

Ce dimanche matin, à Caumont-sur-Durance, un événement inattendu a mobilisé les secours. Une jument, plutôt rustique, s’est retrouvée prisonnière d’une piscine dans la propriété familiale, mettant à l’épreuve les compétences et l’acharnement des pompiers locaux. Après cinq heures d’intenses efforts, cette opération de sauvetage, marquée par des enjeux humains et techniques, a finalement permis de libérer l’animal, entouré de l’enthousiasme estimable des secouristes et des témoins présents.

L’appel au secours

Il est environ 9 h 30 lorsque le propriétaire de la jument entend un bruit inhabituel en prenant son petit-déjeuner. La source de ce tumulte ? Sa jument de 500 kg, âgée de 9 ans, en train de se débattre dans une piscine privée. Les dimensions de cette dernière, 4 mètres par 8 avec une profondeur d’1,60 m, sont devenues un véritable piège pour l’animal, qui n’était pas habitué à un tel environnement. Les parois glissantes, recouvertes d’un liner en plastique, rendaient sa sortie d’autant plus difficile.

Une opération complexe

Alerté, le lieutenant Xavier Pate-Cazal, commandant des opérations de secours, se rend immédiatement sur les lieux avec une équipe d’une quinzaine de sapeurs-pompiers, dont deux spécialistes du sauvetage animalier. Évaluant la situation, il explique la complexité de l’intervention : « On n’arrive pas à la sortir« , admet-il. Les pompiers mettent en œuvre des conseils techniques pour créer un escalier improvisé avec de la paille, des planches et des madriers, mais l’animal, bien que motivé, ne parvient pas à grimper.

Un vétérinaire en renfort

Dans un souci de sécurité, un vétérinaire est dépêché pour s’assurer de l’état de la jument. Pendant la manœuvre, les sauveteurs constatent que l’animal, épuisé, peine à se maintenir debout. Pour lui apporter un certain confort, ils décident de vider partiellement la piscine, retirant environ 70 cm d’eau. Cela permet non seulement d’hydrater la jument, mais également de lui offrir un espace moins oppressant.

Des heures de travail acharné

Après plus de cinq heures d’efforts, un engin de levage est requis pour extrader l’animal de sa prison aquatique. Grâce à deux sangles placées stratégiquement pour soutenir ses postérieurs et antérieurs, la jument est enfin sortie. La décision d’utiliser un matériel adapté a été validée par le vétérinaire présent, assurant ainsi la sécurité de l’animal pendant son sauvetage.

La délivrance et les applaudissements

À 13 h 50, sous les hourras des pompiers et des témoins présents, la jument est relâchée. Les secouristes, soutenus par des tuyaux de lances d’incendie, parviennent à la sortir sans recourir à du gros matériel, ayant pris soin de découper le liner de la piscine pour faciliter sa sortie. Une fois tirée d’affaire, la jument s’élance et trotte directement vers son enclos de 1 000 m², preuve de son soulagement et de sa détermination.

Un moment de soulagement

La propriétaire de l’animal, soulagée et reconnaissante, peut enfin respirer. Un pompier n’a pas manqué d’ajouter une touche d’humour : « Finalement, les tuyaux, ça ne sert pas que pour les incendies« , en riant avec ses camarades alors qu’ils remballent le matériel. Ce sauvetage, bien que rare—le dernier remontant à une décennie—est un exemple éloquent de collaboration et de dévotion face aux accidents les plus inattendus.