La ville de Saujon vient de vivre un moment charnière avec la dissolution du syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) qui a géré pendant 30 ans la piscine de la Lande. Une étape décisive qui marquera l’avenir de cette infrastructure de loisirs et de bien-être pour les habitants de la région. Ce syndicat, regroupant plusieurs communes, a permis de structurer et de dynamiser l’accès à la baignade et aux activités aquatiques. La dernière réunion des délégués, qui a eu lieu le 22 mai, n’a pas seulement été l’occasion de tirer un bilan, mais aussi de préparer le terrain pour la suite des événements.
L’héritage du SIVU et son impact local
La dissolution du SIVU ne signifie pas la fin de l’histoire de la piscine de la Lande. Au contraire, elle rappelle la richesse de l’héritage laissé par cette structure intercommunale. Pendant trois décennies, les élus de Saujon, Balanzac, Corme-Écluse, et d’autres communes ont collaboré afin d’offrir aux habitants un accès privilégié à la baignade et aux loisirs aquatiques. À l’issue de cette dernière réunion, un bilan financier a été établi avec un solde de 112 761,40 euros, restitué à la ville de Saujon.
Un projet de loisirs et de services publics réussi, qui a favorisé notamment l’apprentissage de la natation chez les enfants. En effet, environ 80 % des visiteurs de la piscine étaient des habitants des communes environnantes, preuve de son attrait. Cette fréquentation démontre l’importance d’une infrastructure aquatique dans le développement local et de l’accessibilité à des services de qualité.
Défis financiers et perspectives d’avenir
Toutefois, la gestion de la piscine a aussi été marquée par des défis financiers importants. Le maire de Saujon, Pascal Ferchaud, a évoqué l’effort financier nécessaire pour maintenir cet équipement. Chaque année, la commune était contrainte d’emprunter jusqu’à 300 000 euros, un budget qui s’est accru ces dernières années, notamment à cause de la crise sanitaire et de la hausse des charges.
La communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara) a été identifiée comme le nouvel acteur qui pilotera la piscine. Ce passage de relais devrait permettre une gestion plus équilibrée financièrement tout en continuant à offrir des services adaptés aux besoins des habitants et des visiteurs.
- Conservation des liens intercommunaux : Le maire a insisté sur l’importance de préserver les relations établies avec les communes durant ces 30 années.
- Révision des tarifs : De nouveaux tarifs d’entrée à la piscine devraient être mis en place pour assurer une viabilité économique.
- Mise en œuvre d’actions pour le bien-être : Des projets de loisirs et de bien-être sont envisagés afin de dynamiser la piscine.
Les acteurs de l’aventure
La réunion a été l’occasion de saluer le travail des délégués qui ont pris part à cette aventure depuis les débuts du SIVU. Parmi eux, des élus comme Dominique Bernard de Balanzac et Michèle Guérin de Corme-Écluse ont exprimé leur fierté face aux résultats obtenus. Pour beaucoup, l’expérience a été enrichissante et s’inscrit dans le cadre d’un désir collectif d’offrir des installations de loisirs de qualité aux habitants de Saujon et des alentours.
Il est important de mentionner que le SIVU a également contribué à divers programmes éducatifs. La piscine était un lieu essentiel pour les écoles de la région, qui y organisaient régulièrement des cours de natation pour les élèves.
Le transfert vers la Cara : enjeux et attentes
À partir de l’été 2025, la piscine de la Lande sera gérée par la communauté d’agglomération Royan Atlantique. Ce transfert pose plusieurs enjeux stratégiques pour l’avenir de cet équipement aquatique. Déjà, des attentes se font entendre quant à l’amélioration des services offerts aux usagers. Les élus locaux espèrent un plan d’investissement qui permettra de moderniser l’infrastructure tout en conservant sa vocation de loisirs et de bien-être.
La Cara, qui a pour mission de renforcer le maillage de services publics sur le territoire, se voit ainsi confiée une responsabilité importante. La gestion d’une piscine communautaire requiert des compétences spécifiques en matière de santé publique et de sécurité, surtout pour répondre aux enjeux environnementaux actuels.
Les priorités de gestion pour la nouvelle communauté
Avec ce transfert, un certain nombre de priorités devraient être mises en avant par la Cara :
- Réduction des coûts fixes : Optimiser la gestion pour équilibrer les dépenses et les recettes.
- Amélioration des services : Explorer de nouvelles activités aquatiques pour attirer davantage de visiteurs.
- Inclusion sociale : Assurer que la piscine reste accessible à tous les citoyens, quelles que soient leurs conditions sociales.
- Éducation à la natation : Poursuivre et développer les initiatives pédagogiques dans les écoles.
Ces priorités sont essentielles pour garantir que la piscine de la Lande continue de remplir son rôle au sein de la communauté et que les services publics soient adaptés aux besoins d’une population croissante.
Les retombées économiques des infrastructures aquatiques
Les infrastructures telles que la piscine de la Lande jouent un rôle crucial au sein des économies locales. Elles ne se contentent pas d’offrir des loisirs, mais contribuent aussi à dynamiser l’économie en attirant les visiteurs et en créant de l’emploi. Le maire a souligné que 60 % des utilisateurs de cette piscine venaient d’autres localités de la Cara, ce qui démontre son attrait.
| Localités | Taux de fréquentation (%) |
|---|---|
| Saujon | 20 |
| Balanzac | 15 |
| Corme-Écluse | 10 |
| Habitants de la Cara | 60 |
Cette dynamique a des implications directes sur les commerces locaux, du fait que la piscine attire une clientèle qui utilise également d’autres services : restauration, magasins, etc. Par conséquent, les effets positifs s’étendent bien au-delà des bassins.
Des solutions durables pour l’avenir
Face aux enjeux de développement durable, la nouvelle gestion de la piscine va devoir prendre en compte des systèmes permettant de réduire l’impact environnemental. Les nouvelles infrastructures doivent intégrer des technologies plus écologiques, comme le chauffage des eaux par des panneaux solaires ou des systèmes de filtration innovants pour minimiser la consommation d’énergie. L’engagement vers des pratiques durables pourrait également renforcer l’attrait de la piscine pour un public plus sensible aux questions environnementales.
Conclusion de la réunion et perspectives
La dernière réunion du SIVU a ainsi marqué la fin d’une époque tout en lançant de nouvelles perspectives pour la piscine de la Lande. Les délégués ont exprimé leur satisfaction face aux résultats réalisés au fil des années, tout en restant optimistes sur l’avenir de l’infrastructure. Comme l’a souligné le maire Pascal Ferchaud, il est crucial de conserver et de dynamiser le lien entre les différents acteurs. Le transfert à la Cara ouvre la porte à des changements nécessaires, tout en conservant la vocation initiale de cette piscine phare de Saujon.
Avec les bénéfices potentiels que pourrait tirer la piscine de la Lande dans le cadre de la nouvelle gouvernance de la Cara, la communauté peut espérer la pérenniser tout en rendant service à l’ensemble de la population locale. Les choix qui seront faits dans les mois à venir seront déterminants pour l’avenir des loisirs aquatiques à Saujon et dans ses environs.
Pour plus d’informations sur la piscine, vous pouvez consulter le site officiel de la ville : saujon.fr.
Restez connectés pour suivre les prochaines étapes liées à ce projet d’envergure pour la santé et le bien-être de notre communauté.
