Royan Agglo : une pétition s’élève contre l’abattage de 42 arbres prévu pour la construction de la nouvelle piscine

La construction d’une nouvelle piscine à Étaules suscite des inquiétudes croissantes au sein de la communauté locale. En effet, l’association Pays Royannais Environnement s’oppose vigoureusement à ce projet, qui va entraîner l’abattage de 42 arbres dans une zone boisée. Parallèlement, une pétition a été lancée sur Internet, recueillant déjà plusieurs centaines de signatures. Cet article met en lumière les enjeux environnementaux derrière ce projet et les répercussions qu’il pourrait avoir sur la biodiversité locale.

Les raisons de l’opposition

L’association Pays Royannais Environnement défend une position claire contre la déforestation projetée, arguant que l’abattage des arbres irait à l’encontre des objectifs de la loi Climat et résilience, qui vise un objectif de zéro artificialisation nette. Dans le cadre de la construction de la piscine, plus de 6 000 mètres carrés de forêt, comprenant des espèces comme des chênes, châtaigniers et robiniers, seraient supprimés. L’association insistant sur le rôle crucial que ces arbres jouent dans la préservation de la biodiversité.

La mobilisation citoyenne

Pour faire entendre la voix de l’opposition, une pétition a été initiée sur une plateforme de soutien citoyen. À ce jour, celle-ci a recueilli près de 300 signatures, ce qui témoigne d’une certaine inquiétude au sein de la population. Les signataires soulignent l’importance de préserver ces arbres qui ne sont pas seulement des témoins de l’histoire locale, mais aussi des éléments essentiels de l’écosystème. Leur abattage est perçu comme une menace directe à la durabilité de l’environnement régional.

Réponses de l’Agglomération

Face à la controverse, le président de l’Agglomération Royan Atlantique, Vincent Barraud, a tenté de relativiser la situation. Selon lui, les arbres marqués ont été identifiés par un géomètre dans le cadre d’études topographiques et l’éventualité d’un abattage reste à confirmer. Il assure également que si la coupe devait avoir lieu, des arbres seraient replantés à proximité, mettant ainsi en avant une approche compensatoire. Cependant, cette promesse ne semble pas rassurer les membres de l’association, qui craignent que cela ne suffise pas à compenser la perte d’un habitat précieux.

Un projet en question

La destination choisie pour la construction de la piscine suscite également des interrogations quant à sa pertinence. Gérard Bunel, le président de Pays Royannais Environnement, indique qu’un terrain de football inutilisé, situé non loin du site prévu, pourrait très bien convenir à cette construction sans nécessiter l’abattage d’arbres. Cette alternative, qui aurait pu préserver un espace vert, a été écartée au profit d’une zone boisée, ce qui soulève des questions sur la logique sous-jacente à ce choix.

Perspectives d’avenir

Alors que l’avenir du projet de piscine reste incertain, l’association Continue d’exercer une pression sur les décisionnaires locaux. Gérard Bunel a même écrit une lettre au Premier ministre pour l’alerter sur cette situation délicate. Le mouvement semble prendre de l’ampleur, avec des idées d’actions futures pour renforcer leur lutte. En attendant, la mobilisation citoyenne et les préoccupations environnementales demeurent au cœur des débats locaux, illustrant les défis auxquels sont confrontées les collectivités dans leur quête de progrès urbain tout en cherchant à préserver le patrimoine naturel.