Depuis plusieurs années, la commune du Coteau se trouve en désaccord avec Roannais Agglomération au sujet d’une attribution de compensation liée à la piscine municipale, aujourd’hui fermée. En 2011, après le transfert des piscines à l’agglomération, la commune verse chaque année 365 000 € en compensation. Cependant, la maire Sandra Creuzet-Taite réclame une révision de cette somme, justifiant son appel par la fermeture de la piscine d’été depuis 2016.
Un transfert financier contesté
Depuis 2011, la commune a cessé de gérer les piscines et a, par conséquent, transféré la responsabilité à l’agglomération. Cette décision, évaluée par la Commission locale d’évaluation des charges transférées (CLECT), avait pour but d’assurer une neutralité financière à la suite de ce transfert. Toutefois, la maire du Coteau argue que cette compensation ne peut plus se justifier, puisqu’une partie essentielle de l’infrastructure, à savoir la piscine d’été, n’est plus accessible aux habitants.
Une demande de réduction mal accueillie
Le 13 septembre 2022, Sandra Creuzet-Taite a exprimé sa préoccupation lors d’une réunion, où elle a demandé la réduction de l’attribution de moitié. Selon elle, cette somme représente une ponction injuste sur les finances communales pour un équipement désormais disparu. « On vole 365 000 € aux Costellois chaque année pour un équipement qu’ils n’ont plus ! » a-t-elle déclaré, exprimant un fort mécontentement face à cette situation.
Défense de l’exécutif de l’agglomération
Face à cette requête, l’exécutif de Roannais Agglomération a rejeté la proposition de réduction, justifiant le maintien de l’attribution en raison des coûts associés à la gestion des infrastructures restantes et du besoin de maintenir un service équitable pour tous les habitants de l’agglomération. Ce différend met en lumière des tensions persistantes entre le Coteau et les instances suprêmes de la gestion régionale des équipements publics.
Conséquences pour les Costellois
Les conséquences de ce refus se font sentir auprès des habitants du Coteau, qui voient cette situation comme une injustice. La fermeture de la piscine d’été a non seulement limité les activités récréatives, mais a également engendré une frustration envers les organismes qui semblent ignorer les besoins réels de la population locale. Les coûts supplémentaires liés à cette attribution suscitent des interrogations quant à la gestion efficace des finances publiques.
Vers une nouvelle réflexion sur l’avenir aquatique
Avec la perspective d’un nouveau centre aquatique projecté pour 2023 à Roanne, les échanges actuels pourraient inciter les acteurs locaux à repenser la manière dont les ressources sont allouées. À l’heure actuelle, l’enjeu principal demeure : comment répondre de manière équitable aux besoins des municipalités tout en assurant une gestion efficace des infrastructures ? Les dialogues entre le Coteau et Roannais Agglomération pourraient finalement conduire à une meilleure prise en compte des spécificités locales dans les décisions politiques et financières.