Le projet de réhabilitation de la piscine de Vence : un débat houleux entre le maire et l’opposition face à une possible emprunt de millions d’euros

Le projet de réhabilitation de la piscine de Vence : un débat houleux

La réhabilitation de la piscine municipale Jean-Maret de Vence est devenue un sujet central des débats locaux, mettant en lumière des tensions croissantes entre le maire Régis Lebigre et l’opposition. Alors que le projet, jugé ambitieux, vise à transformer la piscine en un équipement moderne, les préoccupations entourant son financement suscitent de vives critiques. L’enjeu principal repose sur la nécessité d’un emprunt considérable pour mener à bien cette réhabilitation, que de nombreux élus jugent excessif pour les finances de la ville.

Un projet phare aux ambitions claires

La promesse d’une piscine couverte de nouvelle génération, intégrant des fonctionnalités modernes et respectant des normes d’accessibilité, figure parmi les engagements pris par Régis Lebigre lors de sa campagne de 2020. Ce projet, d’un coût estimé à 8,1 millions d’euros, requiert une participation financière de la commune à hauteur de 20% et repose sur l’obtention de subventions, dont une substantielle de 1,6 million d’euros déjà promise par la Métropole Nice Côte d’Azur. Les travaux devraient débuter en début d’année prochaine, avec une durée de réalisation envisagée de quatorze mois.

Les inquiétudes de l’opposition sur le financement

Lors du conseil municipal de fin septembre, les membres de l’opposition se sont massivement opposés à ce projet, soulignant que la ville n’avait pas les moyens de financer une telle opération. Laurence Imperaire et Jean-Marie Ciais, issus du groupe Objectif Vence, sont allés jusqu’à déclarer que la municipalité n’était pas en mesure de supporter les coûts liés à un équipement de cette envergure. Patrick Scalzo, un des leaders de l’opposition, a également fait valoir que le coût estimatif du projet avait déjà augmenté de 10%, laissant présager un dérapage budgétaire, qui pourrait éloigner la Ville de ses objectifs financiers.

Le spectre de l’emprunt pour financer les travaux

Les craintes dans le camp adverse sont accentuées par la menace d’un emprunt potentiel de plusieurs millions d’euros pour couvrir les frais engagés. La possibilité d’une augmentation de la fiscalité dans les années à venir est également évoquée. Patrick Scalzo interpelle le maire sur la viabilité de ce projet en cas d’échec dans l’obtention des subventions, et demande quel seuil de subventions rendrait la couverture de la piscine non viable. Cela soulève des interrogations sur la viabilité économique d’une piscine à la fois en termes de coûts de fonctionnement et de la nécessité de scripter les finances de la ville pour plusieurs décennies.

La réponse du maire face au pessimisme ambiant

Régis Lebigre rejette les critiques de l’opposition, affirmant que le projet a déjà été validé par la population lors des dernières élections municipales, où il a été inscrit dans son programme. Il qualifie le discours de l’opposition de pessimiste et insiste sur l’importance de la réhabilitation de la piscine, un équipement jugé indispensable par la communauté. Pour l’édile, la réalisation de ce projet est essentielle et déterminante pour l’avenir de la ville, affirmant que les équipes travaillent activement à la recherche de financements solides et durables.

Les tensions se poursuivent malgré l’approbation du projet

Malgré la pression des élus de l’opposition et leurs inquiétudes pertinentes, la majorité municipale a validé le dossier, allant à l’encontre des votes critiques. Ce vote témoigne des divergences profondes sur les choix d’urbanisme et d’équipement public, et souligne l’importance que revêt le projet pour certains. Le débat sur la réhabilitation de la piscine de Vence est donc loin d’être clos, et les échéances à venir pourraient encore exacerber les tensions politiques alors que la municipalité s’engage dans cette aventure financière et structurelle majeure.