Le conseil municipal en émoi face au rapport d’Ingreo : Défense de la piscine de Montauban

La séance du conseil municipal de Montauban, qui s’est tenue le 14 octobre 2024, a été marquée par des échanges animés autour du complexe Ingreo. Les membres du conseil ont débattu des rapports d’activité concernant la gestion de la piscine, un sujet qui suscite autant d’engouement que de controverse. Dans un contexte où des inquiétudes se multiplient concernant l’avenir de cet équipement, la maire et ses adjoints ont défendu le choix de l’opérateur actuel, Recrea, tout en faisant face aux critiques de l’opposition, particulièrement sur les aspects de gestion et d’hygiène.

Les enjeux controversés de la gestion d’Ingreo

Les membres du conseil municipal ont passé en revue trois rapports annuels d’activité sur la gestion de la piscine, un nombre supérieur à la normale en raison de la transition entre l’ancien délégataire, Vert Marine, et Recrea. Ce changement a fait l’objet de vives discussions, notamment en raison des coûts associés au partenariat public/privé qui représentent une somme considérable pour la ville de Montauban.

Rodolphe Portolès, un des leaders de l’opposition, a remué le couteau dans la plaie en critiquant les près de 2 millions d’euros versés annuellement au délégataire « historique ». Ce dernier a indiqué que, même avec un coût d’exploitation élevé, les infrastructures présentent déjà de nombreux défauts. Un discours qui a permis à l’opposition de remettre en question la viabilité de ce partenariat face aux attentes des citoyens.

Réponses et arguments de la municipalité

La maire, Marie-Claude Berly, a vigoureusement défendu la gestion du complexe Ingreo, contestant les affirmations de l’opposition. Elle a réaffirmé que le partenariat public/privé est bien géré et que des efforts considérables ont été déployés pour maintenir la qualité du service. La conseillère Brigitte Barèges, quant à elle, a pris la parole pour rappeler les performances passées de la piscine, qui avait atteint plus de 450 000 entrées avant la pandémie, et a souligné la capacité actuelle de Recrea à redresser la situation en raison des chiffres d’entrée en forte hausse.

Lors du débat, le nombre de visiteurs et les retours positifs de l’équipe de gestion ont été mis en avant pour contrer les critiques, l’adjoint aux sports, Thierry Deville, évoquant les 259 664 entrées comptabilisées depuis juin 2023 et seulement 30 réclamations, un chiffre jugé dérisoire au regard du flux de visiteurs.

Les problèmes soulevés par l’opposition

Malgré les défenses énoncées, Rodolphe Portolès a rappelé des manquements importants, citant des soucis d’hygiène et des défauts techniques qui pourraient porter préjudice à l’image de la piscine de Montauban. Ses remarques sur les nombreuses fuites d’eau, les problèmes d’algues dans le bassin de 25 mètres, ainsi que les lieux encrassés par le temps ont fait l’effet d’un électrochoc au sein du conseil municipal, renforçant les doutes sur l’état général des installations.

Un défi pour l’avenir d’Ingreo

L’heure des choix semble arriver pour le complexe Ingreo et pour les élus montalbanais. Si la municipalité continue de croire en le partenariat avec Recrea, la pression s’intensifie pour apporter des solutions tangibles aux préoccupations soulevées. Le prochain conseil communautaire, prévu le 17 octobre, sera l’occasion de revenir sur la polémique autour du parking payant de la gare SNCF, mais il est évident que la gestion de la piscine sera également dans toutes les têtes, et cette question continuera d’agiter les discussions.